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"LES GOULAGS DE LA DÉMOCRATIE. Réflexions & Entretiens" par Angela Davis

Référence: LER-42OPR91-ANG

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A-FREE-CAN | LIVRESEssais > Politique > Colonialisme, Déportation & Esclavagisme > Études Postcoloniales > Racisme: "LES GOULAGS DE LA DÉMOCRATIE. Réflexions & Entretiens" par Angela Davis

Après le scandale des prisons [euro-américaines] d'Afghanistan, de Guantanamo à Cuba et d'Abou Ghra'ib en Irak, qui a révélé torture et violations des droits de l'homme, Angela Davis examine en quoi les prisons américaines sont le miroir d'un modèle démocratique fondé sur les inégalités sociales et raciales.

Analyse du régime carcéral américain, critique d'un système qui bâtit des complexes pénitentiaires sur les ruines tenaces d'un passé esclavagiste, mise en cause d'une démocratie qui perpétue les inégalités à travers des institutions conçues comme un outil de contrôle de populations... Après l'abolition de l'esclavage, Angela Davis plaide ici pour le nouvel enjeu démocratique : abolir torture et prisons.

Membre des Blacks Panthers et du Parti communiste américain, Angela Davis a été condamnée en 1970 à la peine capitale comme «ennemi d'État». Après seize mois de détention, elle doit son acquittement et sa libération à une gigantesque mobilisation internationale. Figure mythique de la pensée progressiste et antiraciste américaine, elle enseigne aujourd'hui à l'université de Californie.

Extrait du livre :
Puisque nous parlons de canons, il me semble que vos travaux ressortissent à une autre tradition - le canon philosophique. Considérons par exemple les travaux de Boethius, de Jean-Paul Sartre, de Martin Luther King, de Dietrich Bonhoeffer, d'Antonio Gramsci et de Primo Levi; voilà de grands personnages de la philosophie qui ont réfléchi à leurs expériences en prison. Pensez-vous que vos travaux ont apporté une contribution à cette tradition philosophique de l'écriture carcérale, et si oui de quelle façon ?

Si l'on admet, comme c'est généralement le cas, que l'écriture carcérale est produite en prison ou par des pri­sonniers, les carnets de prison de Gramsci en constituent certainement l'exemple le plus intéressant. Il est significatif que les lettres de prison de Gramsci n'aient pas reçu l'attention qu'elles méritent. Il serait intéressant de faire une lecture comparative des lettres de Gramsci et de celles de George Jackson. Voilà en effet deux exemples d'intellectuels ayant fait de la prison qui se sont employés à analyser de manière critique les implications de l'emprisonnement - à un niveau philosophique relativement concret. Pour ma part, je trouvais cela plutôt difficile de réfléchir de manière critique au monde carcéral pendant que j'étais emprisonnée. Je suppose donc que je m'inscris dans la tradition de certains des penseurs que vous avez mentionnés. J'ai toutefois publié alors que j'étais en prison un texte qu'on pourrait considérer comme un examen plus distancié des problèmes liés à l'emprisonnement. Il s'agit d'un article intitulé «Reflections on the Black Woman's Rôle in the Community of Slaves» (Réflexions sur le rôle de la femme noire dans la communauté des esclaves), travail qui m'a aidée à formuler certaines des questions que je devais aborder par la suite dans mes tentatives de théorisation des rapports entre l'institution de la prison et celle de l'esclavage...

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176 pages | 15 cm x 12 

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